La Gaude<\/h3>
Une occupation romaine est bien attest\u00e9e \u00e0 La Gaude. Les Romains construisent probablement des postes militaires \u00e0 La Gaude et dans les environs[1], ainsi qu'en t\u00e9moignent les nombreux vestiges retrouv\u00e9s dans ces lieux\u00a0: tombes \u00e0 compartiments et sous tegulae, inscriptions, pi\u00e8ces, chauss\u00e9e antique reliant le quartier des Terres blanches \u00e0 Vence[2],[3]. Au pied du village, un c\u00e9notaphe romain[4], voisin de l'ancienne voie Julia Augusta, appel\u00e9e de nos jours voie Aur\u00e9lia, t\u00e9moigne d\u2019une occupation humaine d\u00e8s l'antiquit\u00e9. Cette voie romaine[5] passait pr\u00e8s de l\u2019actuelle ruine connue sous le nom de bastide templi\u00e8re.\n<\/p>
Apr\u00e8s les attaques des Sarrasins, au IXe\u00a0si\u00e8cle, les habitants redescendent de Saint-Jeannet sur un plateau plus fertile. Au Xe\u00a0si\u00e8cle, le village se forme aux lieux-dits La Condamine et Trigance[6]. \u00ab\u00a0La Gauda\u00a0\u00bb est cit\u00e9e en 1075[7]. Une commanderie des Templiers est \u00e9tablie dans le village, comme l'atteste un document de 1155[8]. Un village important a sans doute exist\u00e9 \u00e0 l\u2019origine dans le quartier de la Grande Bastide, autour d'une paroisse et d'un fabuleux ch\u00e2teau attribu\u00e9 aux Templiers, appel\u00e9 ch\u00e2teau de la Gaude. Mais le village se convertit \u00e0 l'h\u00e9r\u00e9sie cathare\u00a0: devenu un des repaires des Albigeois qui furent condamn\u00e9s au concile de Latran en 1204, le village est br\u00fbl\u00e9 et ruin\u00e9 de fond en comble[9]. Il ne rena\u00eet de ses cendres que plus tard et plus loin, au XIIIe\u00a0si\u00e8cle, sous le nom de Alleganza ou Alliganza (en bas latin alia gens, \u00ab\u00a0autre pays\u00a0\u00bb), lorsque prirent fin les guerres contre les Vaudois des bords du Var[10]. Lorsque le Var devient fronti\u00e8re, La Gaude est de nouveau d\u00e9truite.\n<\/p>
Au XVe\u00a0si\u00e8cle, le village est compl\u00e8tement d\u00e9peupl\u00e9 par une \u00e9pid\u00e9mie de peste en 1467 et d\u00e9sert\u00e9 jusqu'\u00e0 la fin du XVIe\u00a0si\u00e8cle. Quelques maisons r\u00e9apparaissent alors, devenant communaut\u00e9 ind\u00e9pendante en 1599 en se s\u00e9parant de Saint-Jeannet. Les pestes et les guerres ne favorisent pas sa r\u00e9surrection, tent\u00e9e par un apport de colons g\u00e9nois venus d'Oneglia parmi lesquels se trouvent plusieurs Pisani, qui deviennent plus tard seigneurs de La Gaude\u00a0: Mgr Charles Pisani fut le dernier \u00e9v\u00eaque de Vence et seigneur de La Gaude \u00e0 partir de 1783. Plusieurs marquis, seigneurs de La Gaude et de Saint-Jeannet sont connus au tout d\u00e9but du XVIIIe\u00a0si\u00e8cle sous le nom de Claude II et Claude III, de Villeneuve-Torenc[11].\n<\/p><\/div>\n
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